Depuis l’augmentation des cotisations sociales des autoentrepreneurs en 2024, beaucoup de freelances se demandent si le régime micro-entrepreneur est toujours le plus adapté à leur situation. Cette hausse, qui pèse de plus en plus sur les revenus des indépendants, a encouragé de nombreux professionnels à explorer d’autres options. Parmi celles-ci, la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) à l’impôt sur le revenu (IR) s’impose comme une alternative attractive.

  1. Réduction des charges sociales et déduction des charges réelles

L’un des principaux désavantages du statut autoentrepreneur est le calcul des cotisations sociales sur le chiffre d’affaires, sans tenir compte des charges réelles. Cela peut être pénalisant pour des activités nécessitant des investissements importants ou des coûts fixes élevés (location d’un local, achat de matériel, frais professionnels, etc.).

Avec la SASU IR, l’entrepreneur peut déduire ses charges et moduler ses cotisations sociales. Cette flexibilité permet de réduire le poids des cotisations, et donc d’augmenter significativement vos ressources. Ainsi, en optant pour ce statut, vous bénéficiez d’une maîtrise plus fine de vos dépenses.

  1. Flexibilité dans la rémunération

Une autre raison pour laquelle la SASU IR devient de plus en plus populaire concerne la gestion flexible de la rémunération. Contrairement à l’autoentrepreneur, qui est soumis à un taux fixe de cotisations sur le chiffre d’affaires, le dirigeant de la SASU IR peut choisir de se rémunérer sous forme de salaire  ou de soumettre simplement ses bénéfices à la CSG et la CRDS. Cette souplesse permet d’optimiser sa rémunération en fonction des bénéfices réalisés par l’entreprise.

Par exemple, en cas de baisse temporaire du chiffre d’affaires, il est possible de réduire son salaire pour alléger les charges sociales et fiscales.

  1. Protection sociale renforcée

En tant qu’autoentrepreneur, le niveau de protection sociale, notamment en matière de retraite et d’assurance maladie, est relativement faible. Les cotisations étant calculées sur le chiffre d’affaires brut, la couverture sociale est proportionnelle aux revenus déclarés, ce qui peut être désavantageux pour les freelances ayant des charges importantes ou des revenus variables.

Avec la SASU à l’IR, le dirigeant qui décide de se verser des salaires soumis à cotisations bénéficie d’un régime de protection sociale aligné sur celui des salariés. Cela signifie que vous cotisez davantage pour la retraite et bénéficiez d’une couverture maladie plus solide. C’est un avantage considérable pour les indépendants qui souhaitent sécuriser leur avenir financier tout en optimisant leurs cotisations sociales.

  1. Un statut évolutif et pérenne

L’un des inconvénients du statut d’autoentrepreneur est le plafond de chiffre d’affaires qui, bien qu’augmenté en 2024, reste une contrainte pour de nombreux professionnels en pleine expansion. Une fois ce plafond atteint, vous devez passer à un régime plus complexe, ce qui peut créer une rupture dans la gestion de votre activité.

Avec la SASU IR, vous n’avez pas de limite de chiffre d’affaires. Ce statut est donc parfaitement adapté aux freelances dont l’activité évolue rapidement, car il permet de conserver une structure stable tout au long de la croissance de l’entreprise. De plus, la SASU offre une grande flexibilité pour évoluer vers un autre régime (par exemple, l’impôt sur les sociétés) si cela devient plus avantageux fiscalement.

Conclusion

Pour les freelances impactés par l’augmentation des cotisations sociales du régime autoentrepreneur, la SASU IR représente une option plus flexible et avantageuse à long terme. Elle permet de maîtriser les charges sociales grâce à la déduction des dépenses professionnelles et la modulation des revenus à soumettre aux cotisations salariales, de bénéficier d’une meilleure protection sociale, et de gérer sa rémunération de manière plus souple. Ce statut est particulièrement adapté aux entrepreneurs souhaitant sécuriser leur activité tout en bénéficiant d’un cadre fiscal plus optimisé dans le contexte de 2024.